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Focus sur WISEBAND: Plateforme direct-to-fan, basée en France

24 mai 2013 10:54

Au delà du travail relationnel à mener correctement sur les réseaux sociaux, la clé du succès d’une stratégie Direct-to-fan repose avant tout sur de bons outils technologiques.

Que cela soit en terme de marketing online (solution d’emailing, de widgets de partage de contenu, de suivi analytics etc.) ou de e-commerce (solutions de boutiques en ligne et distribution digitale sur les itunes and co), les artistes et labels doivent s’appuyer sur les bonnes plateformes, trouver des outils pratiques à utiliser, qui vont apporter la garantie aux fans de vivre de bonnes expériences lorsqu’ils vont streamer/télécharger des contenus promotionnels ou acheter de la musique.

De nombreuses sociétés, principalement aux US, se sont spécialisées depuis ces dernières années dans la proposition de services de ce type aux musiciens: De Bandcamp à Topspin, de Nimbit à Big Cartel en passant par ReverbNation, FanBridge, CDBaby, TuneCore et j’en passe… toutes ces startup ont mis la barre très haut avec une large gamme de services et de fonctionnalités qui permettent de piloter confortablement une stratégie D2F.
Mais étant pour la majorité anglo-saxons, toutes ses plateformes restent compliquées à utiliser pour les français: difficulté pour les fans non-anglophones de profiter pleinement des services, SAV en anglais, pas d’interlocuteurs à proximité etc.

Si le direct-to-fan en France est à la traine, c’est en partie parce que peu de start up françaises proposent des services suffisamment satisfaisants pour les artistes, labels, manageurs et les marketeurs. Mis à part quelques services basiques lancés par les aggrégateurs comme Believe/Zimbalam, IDOL – qui a notamment lancé une offre assez méconnue de boutique en ligne – ou le fabricant de disque et de merch Conflikarts avec des solutions adaptées aux indés, rien de transcendant du côté de chez nous… On est bien loin d’être des services performants et innovants des américains, voir des anglais et des nordiques.

La meilleure initiative du D2F à la française nous arrive de l’ouest: WISEBAND.
Naît des cendres de YOZIK (start up vendéene assez tôt positionnée sur le créneau D2F/indé, mais qui souffrait d’un terrible déficit d’image), la société vient de se re-lancer avec une refonte complète de sa plateforme et armée de nouvelles propositions pertinentes pour les indépendants. Fort du soutien financier d’un fond d’investissement local, de nouvelles recrues transfuges de l’industrie musicale (Wagram) et toujours de son équipe d’ingénieurs talentueux, WISEBAND propose aujourd’hui une large gamme de services destinés aussi bien aux auto-prods qu’aux labels plus importants (notamment Because, certainement l’un des meilleurs labels français).

Les services proposés par Wiseband incluent notamment:

  • La création de e-boutiques basic et premium, capables de gérer le digital, le physique, les bundles, les codes promos, les pré-commandes, reportings de ventes etc.
  • La logistique (toute la chaine de stockage dans leur entrepôt à l’expedition et l’inventaire)
  • La distribution digitale sur les shops de téléchargement à-la-iTunes, les services d’abonnement streaming et la monétisation des videos sur Youtube
  • La fabrication de merch (Pressage des disques, produits dérivés, impressions de flyers, stickers, affiches etc.)
  • Des outils marketing online (Players audio, widgets ’email for media’, Newsletter etc.)

TEAMS et Wiseband travaillent actuellement ensemble sur plusieurs projets qui verront le jour très bientôt (une campagne sur le nouvel album de Piers Faccini, la boutique du label Heavenly Sweetness, des projets à venir avec Brisa Roché). Je me suis rendus dernièrement dans leur locaux à la Roche-sur-Yon et j’en ai profité pour poser quelques questions à Henri-Pierre Mousset aka Mouss, le PDG de la société:

Peux-tu nous faire un rapide historique de la société de Yozik à Wiseband / L’évolution des services proposés ?

Wiseband est l’aboutissement du projet Yozik que j’ai démarré en 2007 après avoir découvert les possibilités qu’offrait internet pour les artistes de mon label Yotanka. Il s’agissait déjà de proposer une solution de vente directe aux fans depuis le site internet de l’artiste, simple à installer et à mettre à jour. La promotion des artistes était également au coeur du projet à partir d’outils simples comme le téléchargement gratuit contre email ou la diffusion de playlists, de news ou de concerts dans différents formats de flux. Nous avons été ensuite amené à proposer une distribution digitale aux artistes qui cherchaient des solutions pour accéder aux plateformes de téléchargement sans passer par un label. Enfin dernièrement nous avons mis en ligne un deviseur en ligne qui permet de lancer et suivre la fabrication de CD, vinyles ou tee-shirts, ce que nous faisons d’une manière directe depuis plusieurs années.

Qui sont aujourd’hui les clients de Wiseband ? Quels sont les exemples les plus parlant de labels ou d’artistes qui utilisent le service avec succès ?

Nous travaillons aussi bien avec
– des artistes indépendants et autoproduits comme Les Camélélons ou Hors Controle
– des labels indépendants comme Piano Classics ou Abalone
– des labels établis et internationaux comme Because Music ou Sakifo
– et des festivals comme les Vieilles Charrues ou Couvre Feu

Combien de personnes travaillent chez Wiseband ? comment se répartissent les équipes ?

Actuellement nous sommes 14 permanents, qui travaillent pour moitié au développement informatique de nos sites internet et de sites d’artistes et de labels, et pour moitié au support client et à la logistique.

Il y a différents outils marketing proposés par Wiseband comme les players ou un outil de newsletter. Quel intérêt pour vos clients d’utiliser vos outils plutôt que d’autres comme soundcloud, bandcamp, reverbnation, mailchimp ?

La centralisation des données (ventes, liste de fans) et des contenus (fichiers audio) permet de simplifier le travail de l’artiste ou de son manager. Surtout les services externes ne doivent jamais remplacer la présence de l’artiste sur internet par son propre site, qui est la garantie de la pérennité et du contrôle de son image. C’est ce qu’ont appris à beaucoup de groupes avec l’expérience Myspace.

Peux-tu rapidement nous parler de la dynamique actuelle de l’industrie de la musique et de comment tu vois le marché de ton point de vue?

Le marché physique finira sa mue avec la disparition des grandes chaines de magasins de disques et les rayons CD dans les grandes surfaces en 2014 en France, au profit de la VPC. Il restera un marché de niche chez les disquaires indépendants et dans le vinyle. De l’autre côté le streaming va certainement s’imposer comme mode de consommation privilégié de la musique digitale, ce qui rendra encore plus difficile l’amortissement des coûts d’enregistrement et surtout de promotion, car cet usage rapporte finalement moins que le téléchargement. Nous croyons de notre coté qu’une offre directe permet à l’artiste de mieux gérer ses ventes et ses fans, ce que voient concrètement les artistes qui travaillent avec nous dans l’évolution de leurs ventes.

Il semble qu’il y ait un grand fossé entre les gens de la technologie et ceux de l’industrie de la musique… Est que vous rencontrez encore beaucoup de gens dans le monde de la musique qui ne comprennent rien à l’Internet et à la technologie?

Oui, bien que chez les artistes en développement l’attrait d’internet est très fort, dans l’espoir de se faire repérer. Ce fossé parle aussi des développeurs et start ups qui n’y connaissent rien à la musique et aux artistes. Je trouve que les artistes sont finalement assez aguerris après vécu plusieurs effets de mode pour telle ou telle plateforme. Pour ceux qui ne sont pas technophiles, nous gérons leur présence sur internet de A à Z.

Quels sont les grands chantiers actuellement en cours chez Wiseband ?

Nous venons de mettre à jour notre service et notre infrastructure, et actuellement nous améliorons les services en permanence, comme la possibilité d’expédier en relais colis, la prise en compte de nos ventes dans les charts ou le paiement par SMS.
Je suis personnellement très excité par les outils de connection avec les réseaux sociaux que nous développons actuellement : like ou tweet pour écouter en streaming, like ou tweet contre download, player à partager, email contre download et les possibilités de gestion des fans que ces outils vont permettre, en parallèle de la gestion de la newslist et de l’envoi de newsletter qui reste l’outil principal de connection avec les fans. Nous proposerons ces services au mois de juin.
Pour la rentrée nous travaillons également pour proposer aux artistes un nom de domaine et un hébergement simple et adapté pour leur site internet, un EPK ou des pages promo avec accès protégé pour préparer leurs sorties d’album ou de single.
Enfin nous avons également un projet de recherche fondamentale sur la reconnaissance et la recommandation musicale avec les laboratoires de l’IRCAM et du LINA (Nantes).

Quelles sont les ambitions de la société à moyen-long terme ?
Nous voulons être le leader européen du « direct to fan », c’est pourquoi nous nous établissons actuellement en angleterre, en plus de l’allemagne et de l’espagne où nous avons déjà des partenaires.

Retrouvez toutes les infos sur Wiseband ici:
www.wiseband.fr/
merch.wiseband.com
@wiseband
Facebook/wiseband

Bandcamp ouvre ses pages aux utilisateurs pour aider les artistes à booster leurs ventes D2F

11 janvier 2013 14:26

S’il y a bien un endroit où les fans de musique indé aiment traîner pour découvrir et acheter des albums, c’est sur Bandcamp.

Vous aurez sûrement remarqué que sur ce blog nous aimons relater (comme ici ou ) les évolutions de ce service, car nous partageons complètement la philosophie de la start up californienne et que nous aimons conseiller aux artistes DIY d’utiliser cette plateforme pour gérer leurs ventes direct-to-fan.

Aujourd’hui Bandcamp vient de lancer une nouvelle fonctionnalité qui nous fait une fois de plus penser que tous les musiciens et labels indépendants ont un réél intérêt à y proposer leur musique: BANDCAMP FOR FANS

Qu’est ce que c’est ? Les utilisateurs (les non-musiciens) peuvent maintenant ouvrir une page profil, s’abonner aux pages des artistes, suivre d’autres utilisateurs, exposer leur « Collection » (les albums qu’ils ont acheté sur Bandcamp), et explorer les collections d’autres personnes. Et comme il s’agit avant tout de e-commerce, il y a aussi une fonctionnalité « wish-list » bien pratique qui permet de bookmarker des albums intéressants, à acheter plus tard.

Pour connaitre le détail de toutes les fonctionnalités, vous devriez jeter un oeil à leur blog ici

Ce qui est important à savoir, c’est que Bandcamp ne se contente pas de prendre un virage social juste-pour-le-principe, c’est surtout un solide procédé d’incitation à la vente, qui devrait largement profiter aux musiciens et labels utilisant la plateforme.

Bandcamp prend en compte une chose essentielle que les gros services de musique sur le web n’ont pas bien intégré: un fan de musique est FIER de posséder des albums, et il aime montrer sa collection musicale.

Cette nouvelle stratégie d’incitation à la vente est double:

  • L’utilisateur de Bandcamp va vouloir exposer sur sa page la musique qu’il soutient – un peu comme des petits trophés – et c’est probablement une motivation supplémentaire pour lui de faire d’autres achats.
  • ‘Bandcamp for fans’ est un formidable outil de découverte et un service de recommendation qui va s’avérer performant car basé sur une communauté de fans crédibles (ils ne « consomment » pas bêtement, ils achètent vraiment).

La découverte et la recommendation de la part de prescripteurs sont les enjeux majeurs du futur de la musique.
Là où peut être 1 personne sur 10 sur Facebook (et encore…) est susceptible de vous recommender un groupe inconnu qui va vous plaire, sur Bandcamp l’indice de confiance à propos d’une découverte musicale sera largement plus élevé, car le système social se base sur une communauté de gens passionnés, pointus et qui payent pour la musique.

Les partages à tout va, les likes, les followers, tout ça, c’était marrant au début mais au final à quoi ça sert ?
Bandcamp construit son réseau social sur la conviction que le partage d’un achat est plus important que le partage d’un simple « intérêt ». Et c’est essentiel!. (Au secours, le nouveau MYSPACE!)

Comprenez bien que pour un passionné de musique, une preuve d’achat signale un niveau d’intérêt largement supérieur qu’une musique partagée ici ou là par on-ne-sait quel collègue de bureau ou ancien camarde de maternelle… C’est ici toute la différence avec les fonctions sociales proposées par des sociétés comme Spotify ou Deezer.
Certes les revenus provenant des services streaming pourront probablement s’accumuler avec le temps et la quantité, mais les artistes indépendants peuvent gagner beaucoup plus rapidement en vendant des objets physiques. Et c’est bien là l’objectif principal de services comme Bandcamp ou Topspin. [Allez, on parie que Daisy – le futur service de musique de Beats By Dre, dirigé par Ian Rogers, Jimmy Lovine et Trent Reznor – reposera entièrement sur ce concept ? ^^]

D’après les derniers communiqués, les artistes sur Bandcamp ont générés près de $30 millions en vendant des téléchargements, des vinyles, des t-shirts ou encore des cassettes audio. Le site vendrait environ 10.000 albums par jour!
Il y a fort à parier, qu’avec ces nouvelles fonctionnalités sociales, les artistes présents sur Bandcamp vont encore largement booster leur ventes..

Alors si vous faites de la musique et que n’êtes pas encore sur Bandcamp, pensez y sérieusement…

Pour créer maintenant votre profil utilisateur, c’est par ici

Songflow: une nouvelle solution optimale de distribution digitale pour les artistes DIY

7 janvier 2013 11:19

Il existe maintenant de nombreuses solutions pour permettre aux groupes non-signés de vendre leur musique sur les boutiques de téléchargement (comme iTunes ou AmazonMP3) ou les plateformes streaming ‘rémunératrices’ (comme Deezer ou Spotify): TuneCore (USA), CD Baby (USA), Zimbalam (FR), Ditto Music (UK), iMusician (SW), ONErpm (USA) et bien d’autres encore.

Le dernier-né européen de cette nouvelle génération de distributeurs s’appelle SONGFLOW. Avec une simplicité d’utilisation sans précédent et une  vision très orientée ‘social media’, cette start-up élève le concept de distribution de musique pour les auto-produits à un niveau supérieur de qualité de service.

Songflow a été fondée par Thomas van Wijk. La société est basée à Amsterdam et a été lancée officiellement en décembre 2012. SongFlow utilise la plate-forme FUGA pour gérer la livraison des contenus (audio & métadata) aux magasins numériques. C’est donc la même solution technique utilisée par de prestigieux acteurs de la musique indépendante, tels que Ninja Tune, Epitaph, Rough Trade ou Ministry Of Sound, qui est aujourd’hui mise à disposition des artistes DIY.

Le modèle économique de Songflow est simple, transparent et à la portée de toutes les bourses: Les artistes payent 5€ par chanson par an et reçoivent en contre-partie 100% des revenus issus de la vente de fichiers audio ou de la consommation streaming de leur musique sur les services comme iTunes, Deezer, Spotify etc..
Les musiciens conservent l’intégralité des droits sur leurs oeuvres, peuvent retirer leur musique de la vente quand ils le souhaitent et ne sont engagés dans aucun deal d’exclusivité.

La plateforme propose 5 postes clé:

  • Un tableau de bord ultra simple pour gérer votre catalogue et organiser votre calendrier de sorties

Uploadez vos titres et programmez vos dates de mise en vente (pas besoin de codes UPC ou des codes ISRC, Songflow les fournis gratuitement). C’est vraiment facile à utiliser, la plate-forme a été conçue pour être la plus « user-friendly » possible.

  • Une réseau performant de services de musique en ligne

Référencez vos titres sur les services de musiques les plus populaires et les plus performants: iTunes, Deezer, Spotify, AmazonMP3, Google Play, 7Digital, Rdio, We7, Simfy et d’autres.

  • Des outils de promotion ‘direct-to-fan’ incontournables

Directement à partir de votre dashboard SongFlow, vous pouvez facilement partager votre musique sur votre chaine Youtube et vos pages Facebook.
Vous pouvez ainsi connecter votre chaine Youtube à Songflow, et il devient alors très simple de créer des « videos artwork » pour faire écouter vos titres sur Youtube.

Notez que pour vous inscrire à SongFlow, il faut être administrateur d’une page Artiste sur Facebook. Le système de login à la plateforme est entièrement relié à Facebook. La raison pour laquelle Songflow repose si lourdement sur Facebook ? c’est simplement parce qu’ils ont un milliard d’utilisateurs à travers le monde et que c’est à ce jour la meilleure façon d’engager un public et le convertir en fans fidèles.

  • Des reportings de ventes

Accédez a des relevés mensuels clairs et détaillés de vos ventes, et obtenez des informations sur qui sont vos acheteurs.

  • La collecte de 100% de vos royalties

SongFlow reverse l’intégralité de vos ventes effectuées sur les download stores et les services streaming. Les paiements sont effectués via votre compte Paypal ou par virements bancaires.

Il est clair que la plupart des artistes ne deviennent pas riches grâce à la vente de musique numérique… Pourtant, les solutions de distribution DIY comme Songflow deviennent de plus en plus un passage obligé dans le lancement d’une carrière musicale, ceci pour 2 raisons principales:

1. Les consommateurs (les personnes que vous essayez d’atteindre, en particulier les jeunes) utilisent systématiquement les services de musique en ligne comme iTunes, Deezer ou Youtube pour écouter de la musique. Si vous n’êtes pas là, vous êtes nulle part.

2. Les professionnels de la musique (labels, éditeurs, tourneurs etc.) ne prennent plus le risque d’investir dans un projet qui ne présente pas un potentiel. Il appartient donc aux artistes eux-mêmes de prouver qu’ils valent leur attention. La mise en ligne de premiers titres ou d’EP en vente digitale est un levier important dans la présentation d’un parcours d’artiste auto-produit.

Songflow est construit pour relier et contrôler vos activités de distribution, de promotion et de partage en un seul endroit. C’est sûrement la meilleure solution actuelle proposée aux artistes qui démarrent une carrière musicale de gérer efficacement la distribution de leur premiers Singles/EP/Albums sur les sites de ventes comme iTunes ou les services streaming comme Deezer.

Visitez le site web Songflow
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